Ajouter un texte alternatif à une image, c'est l'un des premiers réflexes en accessibilité numérique. Et pour cause : les critères sont bien connus, les outils détectent leur absence, et les guides en ligne rappellent qu'il ne faut jamais laisser un attribut alt vide… sauf quand il le faut.
Mais une fois qu'on sait où il faut en mettre un, que faire exactement ? Faut-il tout décrire ? Être court ? Ajouter des mots-clés ? La réalité est plus nuancée.
Voici les bonnes pratiques à connaître pour bien rédiger des textes alternatifs.
Image décorative ou image porteuse d'informations ?
Avant de rédiger un texte alternatif, il faut d'abord se poser une question essentielle : l'image apporte-t-elle de l'information ou non ?
- Si l'image complète le contenu, apporte un message ou illustre une idée : elle est porteuse d'information. Elle a besoin d'un texte alternatif pertinent.
- Si l'image a un rôle purement esthetique, sans utilité pour la compréhension : elle est décorative. Dans ce cas, on met un texte alternatif vide alt="" pour qu'elle soit ignorée par les technologies d'assistance.
Astuce : Pour savoir si une image est décorative, posez-vous la question : si on supprimait l'image, le contenu perdrait-il des informations ? Si oui, elle n'est pas décorative.
Un texte alternatif ne doit pas tout dire
Un texte alternatif sert à transmettre ce que l'image apporte au contenu : l'idée, l'information, le complément de sens.
Un bon texte alternatif doit être court, clair et utile. Il ne faut pas :
- Répéter ce qui est déjà dit à côté de l'image.
- Utiliser des formules comme “image de…” ou “photo de…”, sauf si c'est indispensable à la compréhension.
- Ajouter des mots-clés SEO sans lien avec l'image. Le texte alternatif n'est pas un champ dédié au référencement, c'est un ajout de contenu pour celles et ceux qui ne voient pas l'image.
L'objectif n'est pas de “traduire l'image”, mais de transmettre son intention dans le contexte.
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L'alternative dépend du contexte, pas du fichier
Une même image peut changer de rôle selon l'endroit où elle est utilisée.
Prenons une photo d'équipe sur une page d'accueil :
- Si elle illustre une phrase générique (“Notre équipe vous accompagne”), un alt="" peut suffire.
- Si elle fait partie d'un article qui présente les membres de l'équipe, le texte alternatif doit indiquer qui est sur la photo.
Ce n'est pas l'image elle-même qui détermine le texte alternatif, mais l'usage qu'on en fait.
Un bon texte alternatif se teste
Il n'existe pas de formule magique pour écrire un bon texte alternatif. Mais il y a une bonne méthode : le tester avec un lecteur d'écran.
En testant, est-ce que ce que vous entendez a du sens ? Est-ce que cela vous aide à comprendre l'information ? Est-ce que cela ne fait pas double emploi avec le reste du contenu ?
C'est souvent là que les choses se jouent. Un bon texte alternatif, c'est celui qui s'intègre naturellement dans le parcours de l'utilisateur, sans surcharge ni manque.
En résumé
Un bon texte alternatif :
- Reflète le rôle de l'image dans le contenu.
- Est contextuel.
- Est parfois vide (alt=""), quand l'image est décorative.
- Le but n'est pas de “décrire une image”, mais de transmettre l'information que porte cette image aux personnes qui ne la voient pas.

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